Entre Bastille et République, ils étaient plus de 100 000, selon les organisateurs, à défiler dimanche 20 mars à Paris pour la traditionnelle marche de Jean-Luc Mélenchon. Depuis Aubervilliers où il a organisé un départ commun, rencontre avec un groupe de militants, prêt à passer à la VIème République.
13 heures à Aubervilliers : les militants de La France insoumise entrent dans le métro. Ils sont prêts à marcher pour la VIème République. Thibaut, habitué des mouvements citoyens, en décrit les contours, à sa manière.
Thibaut : “Si la politique, c’était un Monopoly, c’est un peu comme si tout le monde était obligé de jouer, qu’il y avait des gens d’un côté qui fixent les règles, et que de toute façon, les règles sont faites pour eux. Cette occasion de voter le bulletin « Mélenchon », c’est se dire que le mec qui va faire le maître du jeu donne l’occasion aux joueurs de complètement redéfinir les règles pour que ce soit beaucoup plus démocratique. C’est un mouvement qui essaie de mettre le citoyen au cœur des décisions.«
14 heures : arrivée à Bastille, sous les drapeaux violets de La France insoumise. Guillaume rassemble ses camarades, c’est le chef de file des Insoumis à Aubervilliers. Dans cette ville populaire, la démocratie participative est un sujet majeur.
Guillaume : “Il y a vraiment une très grande attente à Aubervilliers. Et c’est normal parce qu’on est dans une ville où les gens ont beaucoup de problèmes, donc les gens sont très engagés. Et forcément, quand on est engagé, qu’on s’engage dans une association, on s’intéresse à la vie politique locale, on s’intéresse à ce qui concerne tout un chacun. Et donc, il y a une volonté de participer aux décisions d’aménagement de la ville par exemple.”
Il est 16 heures, la déambulation s’achève place de la République. Jean-Luc Mélenchon entame son discours.
Jean-Luc Mélenchon : “Voici venue l’heure de la VIème République ! Place au référendum d’initiative citoyenne ! Place au référendum révocatoire !”
Une heure de discours, quelques minutes seulement sur la VIème République. Mais qu’importe, pour Guillaume, il n’y avait même pas besoin d’être séduit sur l’intérêt de ce nouveau régime.
Guillaume : “C’est vrai que je suis plutôt convaincu. Mais là, c’est même plus une histoire de conviction, c’est une histoire de plaisir. Je prends du plaisir à venir et à l’écouter.”
17 heures, le rassemblement est terminé, les militants se saluent, ils repartent vers Aubervilliers.
Reportage de Lucie Dupressoir