FRACTURES. La France compte 6,6 millions d’enfants inscrits dans le premier degré, c’est-à-dire en maternelle et en primaire. Sans surprise, le secteur public concentre la majorité des écoliers : plus des trois quarts des enfants y sont inscrits.
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Pourtant, les régions françaises n’accueillent pas toutes le même nombre d’élèves. Les académies de Versailles et de Créteil, respectivement à l’ouest et à l’est de Paris, regroupent à elles seules 16 % des élèves de premier degré. Ce sont aussi deux des quatre académies qui connaissent la plus forte croissance du nombre d’élèves.


Ainsi, les classes en élémentaire comptent en moyenne 22 élèves. Ce nombre ne doit pas être confondu avec le nombre moyen d’élèves par enseignant : en effet, un enseignant peut intervenir dans plusieurs classes, ou, au contraire, s’occuper de groupes plus réduits. En France, les enseignants ont, en moyenne, 19 élèves sous leur responsabilité. C’est cinq élèves de plus que la moyenne des pays de l’OCDE.



Par ailleurs, la France dépense moins d’argent, pour chaque élève, que la moyenne des pays de l’OCDE. Avec 8 720 équivalents dollars dépensés pour un élève d’élémentaire, elle ne dépense que les deux tiers de ce que les États-Unis dépensent.
La majorité des dépenses viennent de la rémunération des personnels : la rémunération des enseignants représente le premier poste de dépenses dans le premier degré, suivi de la rémunération des personnels non enseignants. Pourtant, le salaire effectif des enseignants français est presque deux fois moins élevé que celui des enseignants allemands.



Au final, moins de 10 % des enseignants français pensent que leur métier est valorisé, bien loin des près de 60 % d’enseignants finlandais qui le pensent.
Infographies et article par Valentin CACHEUX
Image de tête ©Taylor Wilcox
Bonjour,
Petite remarque : Le nb d’élèves par classe en élém. ne peut pas s’obtenir en divisant le nb d’élèves par le nb d’enseignants car des enseignants ne sont pas chargés de classe. Pour être plus près de la réalité, il faudrait enlever ceux qui ont d’autres fonctions et qui ne voient plus d’élèves. 25 ans d’enseignement en primaire dans l’académie de Créteil, en ZEP et hors ZEP, et j’ai plutôt oscillé entre 22 et 28. Voir également dans le livre de Patrice Romain : « Requiem pour l’Education Nationale ».